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Cet article présente mes conclusions sur la Celebration 2018 et mes suggestions sur ce qui devrait être fait pour améliorer l’expérience des fans.

Si vous souhaitez lire le récit de ce voyage depuis le début, cliquez ici.

Retour à Paris[]

Le 23 avril, nous faisons nos bagages. La restitution de la maison et de la voiture de location ne posèrent aucun problème, tout est organisé avec une facilité déconcertante. Nous étions présents à l’aéroport en début d’après-midi pour des vols programmés vers 17 heures. Le décalage horaire nous fait atterrir à Paris à 7h30 le mardi 24 au matin. Nous avons très peu dormi durant ces 5 jours, et des jours de congés supplémentaires pour récupérer du voyage et des évènements n’étaient pas un luxe. Restait ensuite à retrouver nos esprits pour faire le point sur cette expérience de fan.

Conclusions[]

Mon impression globale est que la Celebration 2018 est une réussite, avec une note tout juste au-dessus de la moyenne. Je suis heureux de constater que le musée est désormais pleinement opérationnel, que le bâtiment est maintenu en l’état et que l’organisation a été sans faille tout au long de ces quatre jours. Mais il reste encore tant de choses à faire pour rendre le tout vraiment attrayant. Souvent je me suis dit qu’il manquait un petit quelque chose. La fin de la Celebration sans un « au revoir » digne de ce nom a été difficile à avaler, surtout quand on vient de loin comme nous. Certes il aurait été mieux de venir ici alors que Prince était encore là, mais on ne peut rien y changer. Dans l’état actuel des choses, c’est ce que l’on peut avoir de mieux.

Malgré tout, on sent qu’il y a un profond respect de la part du personnel et des managers, même si on sait que c’est le business qui doit faire tourner la boutique. Je suis content avec l’idée que Paisley Park soit un musée, et je suis heureux de voir qu’il peut revivre à l’occasion d’évènements comme celui-ci. On sent que les managers actuels ont continué dans la lignée de ce que voulait faire Prince, de nombreux indices montrant qu’il voulait de toute façon en faire un musée. En revanche, la partie studios semble définitivement figée dans le temps et c’est un peu dommage. Cela donne l’impression d’un vide manifeste.

J’ai entrepris ce voyage car je pensais qu’il pourrait m’aider à tourner la page, et à assimiler pleinement le fait que Prince ne soit plus là. Mais il n’en est rien. Certes quand on voit la pancarte « Paisley Park Museum » pour la première fois, on se prend comme une gifle en pleine face. Mais cela ne suffit pas. Il y a trop de choses ici qui nous rappellent que Prince était encore parmi nous il n’y a pas si longtemps. Le fait d’approcher ce lieu, de vivre des choses à l’intérieur, ne m’a pas permis de clôturer mon deuil, même si au quotidien il est évident que je pense à autre chose et que j’ai d’autres priorités.

On sent que cette douleur est encore partagée par de nombreux fans, en témoignent les souvenirs laissés sur la grille ou les inscriptions dans le tunnel de Riley Creek. On se raccroche désormais au moindre symbole, à la moindre parcelle de couleur violette trouvée ici ou là.

En ce qui concerne le contenu de la Celebration cette année, il est vrai que le pari n’était pas facile. L’année dernière, il y avait eu The NPG, The Revolution et The Time. Cette année, on a un groupe composite (les Funk Soldiers), Sheila E et The Family. Et qui pourra-t-on avoir l’année prochaine de suffisamment intéressant ? L’avenir le dira.

Les concerts que nous avons vus à Paisley Park étaient très bien, là encore dans un contexte où on ne peut plus avoir le maître des lieux, il est difficile de ne pas y penser. Mais le moment le plus attendu de chaque journée est bien évidemment le « concert screening », c’est-à-dire le moment où on voit vraiment Prince sur grand écran avec le son de Paisley Park. À chaque instant, cela nous bouleverse. Le show « Live On The Big Screen » a également été une réussite.

En revanche, si les panels de discussions sont sympathiques, ils sont relativement difficiles à suivre pour les non anglophones ou ceux d’un niveau moyen, et on a le sentiment de ne pas être « dedans ».

Le festival « off »[]

Si les festivités de Paisley Park étaient évidemment le clou du voyage, il faut avouer qu’une fois encore ce sont les évènements en dehors qui ont souvent été les plus intéressants à vivre, à part notre soirée au restaurant de pancakes.

Nous avons assisté à trois concerts (Jellybean Johnson Experience, Liv Warfield, et Dr Mambo’s Combo), participé à une soirée dansante au First Avenue, et vu les principaux spots princiers. L’exposition au Weisman Art Museum a aussi été une agréable surprise de dernière minute. La visite guidée du First Avenue en journée était également bien sympa.

Nous avons pu aussi jouer les touristes au bord du lac Minnetonka, déguster des repas locaux dans de bons restaurants, et visiter cette ville décidément très attirante tant par la population, généralement charmante, que pour l’art de vivre.

Retour à Paisley Park[]

Quelques jours après la Celebration, Paisley Park nous a fait parvenir un mail pour demander notre retour sur l’évènement. Voici les principaux points que je leur ai adressé :

  • Au sujet de l’expérience VIP : la rendre plus attrayante. En effet nous avons payé $500 de plus qu’un billet standard pour des prestations inexistantes ou inutiles, ce qui est presque une escroquerie ! Le parking inclus n’était pas disponible en totalité, le repas inclus était assez léger (des assiettes en carton sous une tente…) et ne laissait pas assez de temps pour déjeuner sereinement. Les places VIP dans la Sound Stage ne servent pas à grand-chose, on voit bien de partout. D’autre part, il n’y a rien eu de spécial offert aux VIP : pas de 2ème tour des studios, pas de pièces supplémentaires à part le Studio B, pas de diffusion vidéo exclusive etc. Ah si, juste une reproduction d’une lithographie de Steve Parke… un Love Symbol qu’on a tous déjà. Le programme était exactement le même (bien que pas dans le même ordre) qu’un billet standard.  
  • Au sujet des artistes : alors que cela était annoncé dans le programme, les rencontres et les opportunités pour autographes n’ont pratiquement pas eu lieu. Je ne suis pas un chasseur d’autographes, mais j’ai trouvé qu’en général les artistes étaient trop éloignés des fans. Il était quasiment impossible de les approcher. Alors que c’est cela que nous voulons, un simple sourire ou un échange furtif avec un des musiciens (qui souvent, sont aussi nos idoles) améliorerait grandement l’expérience.
  • Au sujet des panels de discussion : selon l’horaire du panel auquel on participait, il n’y avait pas les mêmes intervenants, ce qui est fort dommage. Certains ont ainsi vu le photographe Allen Beaulieu, qui n’était présent que le premier jour, d’autres ont vu Dez Dickerson parce qu’il est arrivé seulement le deuxième jour. L’autre point à améliorer au sujet des panels pour les participants étrangers serait de prévoir des casques avec traduction en simultané.
  • Au sujet du musée : pour le moment on ne visite que le rez-de-chaussée, ou se trouvent les studios et la sound stage. Il reste tant d’espaces non exploités ! À l’étage, que nous avons découvert avec les photos de l’investigation policière, il y a de quoi étendre le musée avec de nombreuses pièces thématiques. L’atelier de confection des années 1990 pourrait être réhabilité et serait l’occasion de présenter d’autres costumes. La salle de conférence détient aussi sa part d’histoire, on imagine les discussions qui ont pu avoir lieu dans cette pièce. Il y a aussi les loges et ateliers de coiffures qui pourraient être aménagés comme à la grande époque. Il n’est pas nécessaire de faire visiter la chambre de Prince, de toute façon trop petite, ou d’autres espaces privés. Au sous-sol, on trouve bien évidemment le vault, d’autant qu’il est vide désormais puisque le contenu est à Los Angeles. À proximité se trouve le parking où les véhicules de Prince pourraient être présentés. Enfin, les visites pourraient aussi se dérouler à l’extérieur avec des indications sur le bâtiment : ses dimensions, des anecdotes sur la construction, etc.

On verra bien s’ils retiennent certaines de mes propositions l’année prochaine !

Crédits[]

Avant de clôturer le chapitre de cette Celebration 2018, je tiens à saluer toutes les personnes qui étaient présentes avec moi ou que l’on a rencontré sur place, il m’a été particulièrement agréable de retrouver des fans déjà croisés lors de mon précédent voyage en 2012, ou de voir pour la première fois un immense collectionneur néerlandais avec qui j’échange souvent. Le temps est souvent trop court pour discuter sereinement entre deux festivités, mais il y avait un sentiment largement partagé, c’est celui de vouloir revenir et, peut-être, de rester sur place un peu plus longtemps.

Certaines des photos qui illustrent ces articles m’ont été fournies par Caroline A et Philippe C, merci à eux.

Une dernière petite chose, ce type de voyage est particulièrement couteux et si ces articles vous ont permis de vivre l’évènement à travers ce récit alors je vous encourage à lire cette page.

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